mercredi 12 mars 2008

Histoire et Evolution du Cheval

1) Origines de l'Espèce.

Le cheval est un mammifère appartenant à l'ordre des ongulés, sous-ordre des périssodactyles, famille des équidés, genre equus, espèce caballus. Les périssodactyles sont des quadrupèdes, possédant des doigt en nombre impair, dont seul celui du milieu, protégé par une boîte cornée, ou sabot, prend appui sur le sol.

L'homme est apparu sur terre durant l'ère quaternaire, il y a moins de 3 millions d'années. L'equus, autrement dit le cheval tel que nous le connaissons aujourd'hui, galopait déjà sur le continent américain, dans les immensités du pliocène, à la fin de l'ère tertiaire. Le minime éohippus originel avait eu le temps d'évoluer : sorte de petit renard aux moeurs forestières, ancêtre commun des équidés, il avait acquis la taille d'un poney, perdant peu à peu ses doigts pour n'en conserver qu'un seul, changeant de régime alimentaire et de dentition. Sa vitesse le protégeant des prédateurs, il avait alors envahi le monde. Après avoir résisté aux bouleversements glaciaires du quaternaire, il s'était finalement retrouvé en 2 types essentiels : le Tarpan , dit d'Ukraine (dont il ne reste aujourd'hui qu'un squelette) et le Cheval de Prjevalski, qui survit dans le sud-ouest de la Mongolie.

L'évolution des équidés s'est étendue sur une période de 60 millions d'années avant notre ère ; elle a commencé au début de l'ère tertiaire : de l'Eohippus du Paléocène, on est passé, dans l'ordre à l'Orohippus de l'Eocène, puis aux Mésohippus et Miohippus de l'Oligocène, après il y a eu le Parahippus du Miocène, et le Merychippus ; puis après le Pliohippus du Pliocène, on est enfin arrivé à l'Equus du Pléistocène et à l'Equus Caballus du Néolithique. Au cours de ces millénaires, de nombreuses formes ont disparu, tels l'Anchitherium et l'Hypohippus, descendants de Miohippus, avec l'Hipparion et l'Hippidion descendants du Merychippus.

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L'essentiel de cette évolution a eu lieu sur le continent nord-américain, d'où l'Equus émigra ensuite en Asie, Europe et Amérique du Sud. En effet, l'Hyracotherium, contemporain de l'Eohippus, mais habitant l'Europe, s'était éteint lui aussi dans l'Eocène. A la fin du Pléistocène (il y a environ 10 mille ans), les espèces vivant sur le continent américain se sont éteintes pour des raisons encore inconnues, et le cheval ne fit à nouveau son apparition sur ce continnent qu'après la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb.

L'évolution de l'espèce s'est accompagnée de modifications importantes dans :
  • la stature : ainsi, du petit Eohippus, haut de 30 cm, on est passé au type Equus Caballus, environ de la taille actuelle de l'Equus Prjevalski ;
  • la conformation des dents : les molaires ont pris peu à peu une forme prismatique, tandis que les reliefs de l'émail s'accentuaient de plus en plus ;
  • la structure des membres : il y a eu une réduction du nombre de doigts ; l'Eohippus en possédait 4 aux membres antérieurs et 3 aux postérieurs, le Parahippus en avait 3, dont un seul prenant appui sur le sol, l'Equus Caballus est muni d'un doigt unique, les autres s'étant amenuisés et atrophiés, n'étant plus représentés que par des métacarpes et métatarses accessoires (respectivement aux antérieurs et postérieurs), et par des châtaignes aux 4 membres.



2) Formation des Races.

On considère que toutes les races et tous les types de chevaux actuels descendent de 3 branches principales, appartenant à une seule espèce :
  • L'Equus Przewalski gmelini, le cheval sauvage des steppes mongoles de l'Europe orientale, aujourd'hui disparu ;
  • L'Equus Przewalski Poliakoff, de Mongolie, menacé d'extinction lui aussi ;
  • L'Equus Robustus, origianire de l'Europe centrale, qui fut le premier à s'éteindre.
Des deux premiers dériveraient les races de type longiligne et médio-longiligne, tandis que le troisième est l'ancêtre des races de types bréviligne de l'Europe centrale et septentrionale.

Au sein de l'espèce se forment spontanément ou artificiellement différentes races, soit des groupes d'individus possédant des qualités caractéristiques communes nettement dessinées les différenciant des autres races et qu'ils transmettent à leurs descendants.

Les races spontanées se forment par sélection naturelle, en fonction de laquelle ne réussissent à survivre que les sujets aptes à s'adapter à un milieu déterminé et à transmettre à leur descendance leurs caractères particuliers.

La majorité des races sont artificielles, c'est à dire créées ou améliorées par l'homme, qui en a opéré la sélection en cherchant à fixer les caractère souhaités. La sélection artificielle est donc fondée sur le croisement (accouplement entre sujets de races différentes) ou le métissage (accouplement des individus les plus aptes issus de croisements, les métis). Le chois des reproducteurs, se fonde sur les caractéristiques morphologiques ou fonctionnelles. Parfois, la sélection fonctionnelle domine, et les caractères morphologiques apparaîtront moins bien nettement définis, essentiellemnt variables (races de courses) ; dans d'autres cas, ce sera la sélection morphologique qui prendra le dessus.

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